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Utiliser un devis expérimental à cas unique en activité physique adaptée (2/2)

27/11/2019

Le dernier article présentait les formes principales des études à devis expérimental à cas unique (DECU) et leurs intérêts en activité physique adaptée. Sur les questions des effets de programmes d’activité physique adaptée sur la symptomatologie de personnes aux prises avec un trouble mental, peu d’études à DECU ont été publiées. Toutefois, une équipe belge a examiné les effet de ce type d’intervention chez des adultes hospitalisés à temps complet avec un diagnostic de trouble de l’humeur1. Ils ont répliqué une série de DECU à 2 phases: A (observationnelle) et B (interventionnelle).

Les participants réalisaient 3 séances hebdomadaires en petits groupes qui couplaient des activités de type aérobie et résistance à intensité libre. Les encadrants souhaitaient que les participants vivent des expériences de succès par l’atteinte d’objectifs et qu’ils améliorent leur condition physique perçue et objective.

Chaque jour, les participants auto-évaluaient à l’aide d’un item respectif, leur niveau de dépression, d’anxiété, de tension et de bien-être (à 20H).

Les auteurs soulignent que les participants durant les 2 phases suivaient une thérapie cognitive-comportmentale individuelle (1h/sem), une thérapie systémaique (2h/mois), des ateliers d’ergothérapie (3/sem), une psychothérapie de grouep (2/sem), une rencontre hebdomadaire avec un psychiatre et avaient tous un ou plusieurs traitement(s) psychopharmacologique(s).

29 participants ont été recrutés pour une période allant de 77 à 436 jours. La phase B d’entraînement a duré entre 9 et 42 jours.

Les analyses statistiques réalisées pour chaque participant, révélaient qu’un seul semble avoir statistiquement diminué son niveau de dépression auto-rapporté. Les méta-analyses réalisées n’identifient pas de pattrons de réponses commun en terme de dépression ou bien-être. L’anxiété, le niveau de tension perçu et le bien-être ne semblent affecté par la pratique d’APA. 

Ces résultats sont en désaccord avec la littérature scientifique qui (à l’époque) était basée uniquement sur des études incluant des adultes suivis en ambulatoire. Les auteurs soulèvent de nombreux biais comme la participation volontaire au programme d’APA, l’hétérogénéité des diagnostics,le fait que les autres intervention étaient poursuivies en parallèle, ou les différentes vitesse de “rétablissement naturel” au niveau individuel. Les lecteurs pourront se rapporter au précédent article sur la comparaison exercice physique, psychothérapie.

Cette étude est riche d’enseignement et mériterait d’être reproduite à ce jour en palliant les limites méthodologiques.

1. van de Vliet P, Onghena P, Knapen J, Fox K, Probst M, van Coppenolle H, et al. Assessing the additional impact of fitness training in depressed psychiatric patients receiving multifaceted treatment: a replicated single-subject design. Disability and Rehabilitation. 2003 Dec 16;25(24):1344–53.

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